VERMILLON ALCHIMIQUE. RECETTE N° 1. | |||
Domaine : Minéral |
Manuscrit source : O livro de como se fazem as cores. 1462. (le Livre des couleurs) Manuscrit ms. 1959 (De Rossi ms.945), Bibliothèque Palatine de Parme. Italie Auteur : ABRAHAM BEN JUDAH IBN HAYYIM |
Prends 5 livres de fugitif, c'est-à -dire de mercure et mets-les dans un flacon ou une terrine vernissée. Prends aussi 1 livre de soufre bien pilé et verse peu à peu la poudre de soufre sur le vif-argent jusqu'à ce qu'elle soit bien incorporée, tout en remuant [le mélange] avec une patte de chien qui a conservé peau et poils, jusqu'à ce que le feu devienne comme de la cendre. Une fois la réaction amortie, transvase le tout dans deux pots faits comme des flacons, à la panse large et au col étroit, de façon à ce que l'ouverture ne soit qu'un petit trou par où sorte la fumée. Tu mettras ces pots sur deux feux différents, tu les luteras bien avec de l'argile. Pose une écuelle sur | les trous. Quand tu verras sortir une fumée rouge qui ne sent plus mauvais, enfonce dans le trou une broche fine. Si quelque chose adhère à la broche, retire les pots du feu et laisse-les refroidir. Quand ils seront froids, casse-les et tu trouveras que le vermillon est fait. Avec ces proportions, tu feras autant de vermillon que tu voudras: pour 25 livres de mercure, 5 livres de soufre; et pour 5 livres de mercure, 1 livre de soufre. Et conduis le feu de manière à ne rien brûler, il faut un feu tempéré, ni [trop] vif ni [trop] doux. Si par hasard le vermillon brûle, casse les pots, broie le contenu et incorpore-le à un nouveau mélange de mercure et de soufre, mets-le dans d'autres pots, et procède comme |
susdit. Et fais bien attention à la couleur de la fumée qui sort: ainsi tu ne te tromperas jamais. |
Notes : Manuscrit traduit en français par Anne-Marie Quint-Abrial et Michel Larroche. Recette communiquée par Michel Larroche. |