ROUGE CINABRE. RECETTE N° 1. | |||
Nom usuel : Cinabre. |
Nom vernaculaire : Vermillon. Origine du nom : Du latin cinnabarus Formule chimique : HgS sulfure de mercure Broyage : Selon recette. Détrempe : Selon recette. Manuscrit source : L'Art d'Enluminure.Traité du XIVe siècle traduit du latin avec des notes tirées d'autres ouvrages anciens et des commentaires Auteur : LOUIS DIMIER |
DE L' EMPLOI DU CINABRE POUR FAIRE LE CORPS DES LETTRES. Prenez du cinabre1 de parfaite qualité et broyez-le à sec parfaitement. Détrempez-le ensuite de blanc d'oeuf, quand la pâte sera bien égale, mettez-la à sécher sur la pierre. Une seconde fois détrempez-la avec d'autre blanc d'oeuf frais; quand elle sera bien molle, recueillez-la dans le godet2, mettez-y de la sanie d'oreille, et excessivement peu de miel, pour que quand la couleur sera mise sur le parchemin, elle brille et ne se fende pas. S'il y avait trop de miel, elle serait gâtée. D'autre part ayez soin que dans le flacon où votre blanc est gardé, il y ait toujours un peu de réagal3 (réalgar) ou de | quelque autre drogue qui l'empêche de se corrompre comme il a été dit ci-dessus. S'il s'agit de cinabre pour écrire, c'est assez de le broyer bien finement sur la pierre. |
Notes : 1- Cinabre. Pigment minéral naturel de formule HgS souvent confondu avec le vermillon qui est un pigment artificiel. 2- Dans le résumé qu'il donne de ce passage, Lecoy de la Marche traduit par cornue, certainement impropre. 3- Réagal . Autre graphie du réalgar.
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