DORURE A LA FEUILLE DES IMAGES ET DES LETTRES. RECETTE N° 7. | |||
Nom usuel : Dorure à la feuille et chrysographie. |
Domaine : Minéral Détrempe : Eau gommée et blanc d'oeuf. Manuscrit source : Manuscrit O Livro de como se fazem as cores ( Le Livre des couleurs). . Auteur : ABRAHAM BEN JUDAH IBN HAYYIM |
Détrempe du safran avec de l'eau gommée et du blanc d'oeuf et dépose tout cela [au pinceau] sur le dessin ou la lettre1 que tu veux dorer. Ensuite, tu attaches autour de ta tête un voile de soie devant ta bouche et tes narines2, pour éviter de souffler sur l'or. Puis prends la feuille d'or avec beaucoup de délicatesse et de précaution dans une pièce sans courant d'air et sans personne3, pour que tu ne parles pas. Applique l'or sur cette préparation et laisse-le une heure de jour4. Ensuite, prends un peu de coton et époussette légèrement la feuille. Laisse ce qui doit rester comme lettre (ou image) et recueille le reste. Après cela, prends le brunissoir et brunis-le | bien (l'or) avec une dent de sanglier. |
Notes : 1- Pinceau. Il peut s'agir ici de dorer soit un dessin ou une lettre (chrysographie), ou bien les deux. 2 - Voile de soie devant la bouche et les narines. 3 - Pièce vide de toute présence humaine autre que celle du praticien. 4 - Temps de séchage. Selon mes connaissances actuelles, c'est la première fois que de tels détails concernant les précautions à prendre pour pratiquer la dorure, et l'absence dans la même pièce de toute personne étrangère à l'action, sont décrits dans un traité technique. L'auteur pousse plus loin son sens de la précision en allant jusqu'à indiquer même le temps de séchage de l'assiette |
Notes : à dorer avant de procéder à l'époussetage avec un tampon de coton, puis au brunissage. |